31 mai 2012

Livraison de juin décallée

Il y a une dizaine de jours, Joël nous a averti que son séchoir à fromages avait été endommagé lors d'un orage. Il ne pouvait pas alors prévoir les implications sur la production dans la mesure où la réparation devait être rapide. Évidemment, le temps de la réparation est toujours plus long que ce qui est prévu. Les formages ont été placés au frais pendant cette période ... et ne sont donc pas assez secs !
Il n'y a pas de perte, il faut juste faire preuve d'un peu de patience face à l'aléa climatique.

La prochaine livraison est donc reportée, en théorie, au 12 juin. Vous serez tenus informés de l'évolution des événements.

5 mai 2012

Premier partage de fromage (contrat 2012)

Hier, nous avons reçu Joël à Ivry. Il est venu nous livrer les fromages du contrat pour l'année 2012 et en a profité pour nous signaler un reportage dont il est le héros que vous pouvez visionner sur le site du ministère de l'agriculture.
Pour l'instant, 41 contrats de préachat ont été signés. Il est encore possible de se joindre à l'aventure.


 6 fromages comme convenu, plus ou moins affinés.


En marge de la distribution, nous avons tenu une "quasi" réunion avec les responsables d'autres contrats liés à AMAP 94 pour faire le point sur les relations entre les différents réseaux.
 

 

4 mai 2012

AOC Picodon


Si l’appellation « picodon », soutenue par la région, présente un intérêt certain en termes de valorisation des produits de la Drôme et plus particulièrement de la Drôme montagnarde ; après l’avoir longtemps soutenu et parfois représenté au salon de l’agriculture, Joël a décidé de ne plus adhérer au syndicat.
Le cahier des charges de l’AOC évolue dans un sens qui n’est plus compatible avec sa conception de l’élevage. La Charte de l’AOC permet maintenant l’élevage intensif en contradiction avec l’éthique qu’il défend. Dès lors, les producteurs de « picodon » peuvent travailler dans une optique industrielle (ce qui ne signifie pas que tous cèdent à cette tentation).

12 mars 2012

la reprise 2012

Le 14 février ... Aline et Joël nous donnent des nouvelles :

Tout le monde va bien, on souffle un peu, après la bonne vague de froid!
Les mises bas se terminent, les chevreaux ont la patate! (comme tu peux voir sur la photo!)
Les chèvres et leurs petits restent encore dans le bâtiment, en attendant la fonte de la neige...
Comme tous ces petits boivent bien pour avoir chaud, il ne reste que peu de lait,
nous commençons doucement les fromages!!
Une première livraison serait possible fin avril.
Nous proposons de venir à cette occasion, avec les fromages.

27 mai 2011

Rencontre avec Aline et Joël

Samedi 21 mai, Aline et Joël sont "montés" à Paris pour rencontrer les amapiens d'Ivry et de Bagnolet.



C'est l'occasion :
  • de retrouver les piliers de l'action militante du département


  • De signer les contrats...


  • De faire les chèques de préachat...



  • De goûter les fromages...


  • De discuter un brin ...

21 mars 2011

Le retour !

Des nouvelles de la Chèvre bleue....
Joel va bien et travaille maintenant depuis un an avec Aline.
L'année dernière ils ont repris l'ancien contrat pour nous témoigner de leur envie de continuer à travailler avec nous et nous montrer leur bonne volonté.
Je vous propose donc de démarrer un nouveau contrat.
Les livraisons pourraient commencer fin avril début mai.
La chèvrerie a enfin demandé le label Bio et c'est normalement acquis il ne manque que le dernier test sur pièce!

5 septembre 2010

Rencontre inter amap...

Samedi 26 juin, Joël est "monté" à Ivry pour livrer 5 picodons à chacun.
L'occasion de rencontrer Stéphanie et Pascal avec lesquels nous gérons un contrat volailles.

20 mai 2010

reprise du contrat ???

Assia est bien rentrée d'Aucelon avec quelques fromages. Pas grand chose, une pièce chacun, un signe quoi.
En tout cas on est content parce qu'ils sont bons.

21 avril 2010

Nouveau départ ?

Il y a quelques semaines, Joël a repris contact avec moi pour des raisons personnelles. Il avait une bonne voix et j'étais content de constater qu'il ne s'était pas enfermé dans l'échec de notre contrat. Un peu plus récemment, il a eu une grande discussion avec Assia et avait annoncé son intention de reprendre le contrat. A l'époque nous avions préféré ne pas l'annoncer pour ne pas susciter de "faux espoirs".
Ce matin, Joël a appelé et m'a confirmé qu'il allait nous faire parvenir début mai une livraison de picodons !
Rien n'est fait, mais on tient le bon bout !

31 août 2009

Une lettre de Joël (enfin).

Cet été nous sommes montés à Aucelon. Nous avons trouvé Joël en très grande difficulté.
Son exploitation a perdu la moitié de ses bêtes. Les chèvres ne donnent plus de lait (elles semblaient enceintes mais il y a eu peu de mises bas, un peu comme si elles avaient fait des grossesses nerveuses...). Du coup les chèvres ne donnent pas de lait. Les véhicules sont en pannes. Joël n'a toujours pas de téléphone etc. ...
La note d'espoir vient d'un projet d'association avec une autre personne pour remettre en route l'exploitation. Plusieurs pistes sont envisagées. La plus sérieuse vient de son fils aîné qui vit en Ardèche et pourrait venir travailler un an avec lui ... pour voir !
J'ai gardé le contact avec lui mais refusé de discuter du contrat, c'est Assia qui s'y est attelée. Elle a expliqué notre position (en gros, on attend des nouvelles et une proposition de solution). Elle a surtout exigé que Joël s'explique par écrit.

Voici sa lettre:
De Joël, à Aucelon
Aux Amapiens.
Quelques mots pour vous dire les difficultés que j'ai rencontré au cours de l'année passée: très peu de lait chez les chèvres, un hiver rigoureux et long et un moral à zéro ne m'ont pas permis de faire face à mes engagements auprès de vous. Avec l'aide de mes amis de ma famille et et le réconfort de certaine d'entre vous, je mets tout en oeuvre pour que le projet continue.
Si certains d'entre vous n'y croient plus, s'ils sont déçus, je le comprends et s'il désirent rompre le contrat qu'ils me le disent.
Excusez moi pour mon silence j'étais dans l'impossibilité de m'exprimer seul sur la situation.
Continuez dans votre action militante envers les producteurs, c'est une des faibles chances de sortir du système. De notre côté (les producteurs) nous avons encore du chemin à faire en organisation pour vous donner satisfaction.
Les structures sont petites, la mienne fut réduite à une seule personne (moi même) et nous sommes très rapidement en danger.
Merci pour ce que vous êtes. Merci à Seb et Assia pour votre humanité rare.
Joël.

Si vous souhaitez réagir à cette lettre, vous pouvez toujours:
- soit répondre par courrier à Joël Boeyaert, le village, 26240 Aucelon
- soit répondre à ce mail, je ferai une synthèse des différents mails reçus.
- soit laisser un message sur ce blog

30 mai 2009

Espoir, quand tu nous tiens !

Joël n'est pas très en forme et en panne d'ordinateur. Il ne s'en sort pas seul entre les chèvres et la fromagerie. Son troupeau est réduit à une quarantaine des chèvres contre plus de soixante-dix il y a quelques mois.
La mairie d'Aucelon a embauché quelqu'un pour aider Joël quatre après-midis par semaine. Simon sort les bêtes pendant que Joël s'occupe de la fromagerie. La production de lait est repartie et Joël reconstitue son stock. Bien qu'il ne nous en ait pas averti officiellement, il semble envisager une livraison mi-juin... à suivre.

19 janvier 2009

Une non livraison de plus

Nous sommes toujours sans nouvelles de Joël... Où es-tu Joël ?
J'annonce donc une nouvelle "non-livraison" de fromage.
J'ajoute qu'aux dernières nouvelles, Joël était tout à fait conscient des retards et s'engageait à rattraper en 2009 les livraisons non effectuées en 2008 ... soit la moitié du contrat (5 livraisons).
à suivre...

9 janvier 2009

Pas de nouvelles ... pas de nouvelles !

Joël ne donne toujours pas de nouvelles.
Lors de notre dernière rencontre, il avait convenu de nous livrer du "pâté" de chèvre ainsi que de reporter la moitié du contrat 2008 (soit 5 livraisons) sur 2009.
Je reste dans l'attente d'une date de livraison de sa part.

29 septembre 2008

Décalage de livraison

Nos fromages de septembre, qui devaient initialement arriver le 23 septembre, soit après la visite de Joël ont été décalés au 30 septembre et de nouveau décalé à une date à déterminer...

22 septembre 2008

Les partages de juillet et août

Les fromages du mois de juillet (6 pièces) sont arrivés le 1er juillet.
Les fromages d'août (5 ou 6 fromages selon les lots) sont arrivés le 2 septembre suite au décalage d'une semaine de la livraison.

18 juin 2008

Troisième partage de récolte


1 fromage frais
1 fromage aux fines herbes
4 fromages secs ou demi-secs

à méditer...

"Le but que peut avoir un jeune maintenant, ou même de personnes en pleine forme comme nous n’est pas d’avoir une plus grosse voiture, de faire carrière, un écran plat, mais c’est peut être de contribuer à un effort collectif pour que l’humanité soit belle et qu’on réinvente la possibilité d’une utopie, d’une société harmonieuse. Tout cela donne de la force par rapport à la tristesse que répand le monde actuel malgré ses couleurs son scintillement tout ce déluge de bien de consommation dont on sent bien que ce n’est pas un avenir, que ce n’est pas un destin intéressant."
Hervé Kempf, journaliste essayiste, dans L'ère de l'après pétrole, documentaire d'Yves Boillon.

29 mai 2008

Deuxième partage de récolte


Notre transporteur a fini par livrer le mercredi ce qui aurait dû arriver le mardi... après 15 jours sans nouvelle on était plus à une péripétie!
5 fromages cette fois-ci... youpi!

15 avril 2008

Livraison retardée

Notre deuxième "partage de récolte" est retardé. Joël, pourtant bloqué par la neige à Aucelon, est parvenu à descendre les colis jusqu'à Valence. Pour une raison encore indéterminée, TFE (notre transporteur) n'a pas pu livrer les colis!

27 mars 2008

La traite des chèvres

Au mois de novembre, à l'occasion d'un week-end dans la Drôme, nous sommes allés traire les chèvres avec Joël...
La traite commence tôt le matin, à l'heure de la dissipation des brumes matinales!
Joël est déjà alerte.
Première opération, garnir la mangeoire d'avoine.
D'un geste sûr, il faut mettre juste la quantité d'avoine nécessaire au temps de la traite.



Placé entre le quai de traite et l'enclos, Joël laisse pénétrer les fauves affamés. Quinze places, pas une de plus. C'est la ruée. Assez spontanément, les chèvres viennent prendre leurs places, les unes à côté des autres. Elles passent docilement leurs têtes dans les guides qui se referment pour éviter la cohue.



Chaque bête mange alors sa portion.



Pendant que les chèvres mangent... c'est la traite! La trayeuse fonctionne par aspiration et reproduit le geste de l'homme. Il paraît que ce n'est pas douloureux... Force est de reconnaître que personne ne râle.



Certaines bêtes semblent même apprécier. Plus malines, ou simplement gourmandes elles parviennent à resquiller. De retour dans l'enclos la "petite grise" franchit les barrières qui séparent "celles qui ont mangé" de "celles qui n'ont pas mangé"... et se présente à nouveau sur le quai de traite.



J'avoue que je n'y croyais pas. Resquiller à la cantine m'a toujours paru inconcevable!
Pourtant, dès le prochain tour revoilà la petite grise, qui, à force de jouer du coude, fini par doubler tout le monde. Trop occupé à gérer la cohue à l'entrée, Joël ne remarquera la supercherie que trop tard! Ce matin là, elle se présentera 4 fois!
Quand la traite est terminée. Un système de levier libère les chèvres qui quittent le quai.




Les bêtes retournent alors dans l'enclos par une autre porte. Dans la cohue, certaines vont descendre du quai. A plusieurs c'est déjà compliqué à gérer, tout seul, cela doit être du sport.



Après il faut nettoyer le dispositif de traite.
Durée de la traite: 1 heure à 1 heure 30 selon la saison!

19 mars 2008

Premier partage de récolte

Joël est "monté" à Ivry. 2h20 de TGV entre Valence et Gare de Lyon (120 euros pour mémoire), un sac à roulette contenant 300 fromages et pesant pas loin de 30 kg!
La production est accaparée en grande partie par les chevreaux.
Nous "partageons" cette fois ci 4 fromages frais.

A 17h00, les premiers adhérents sont arrivés. La discussion s'engage rapidement.

Des questions sont posées. Joël a la communication intuitive et agréable, c'est un plaisir de l'écouter parler lait, fromage, pâturage, saisons...
Le nombre d'adhérents pour cette année n'est pas encore définitif, mais tournera autour de 70 personnes.
Cette courte vidéo permet de saisir l'ambiance de la rencontre! Y a ceux qui parlent, ceux qui mangent et comme toujours des enfants qui courent partout! La vie quoi...



Prochain rendez-vous avec Joël en septembre. D'ici là, ceux qui passent par la Drôme sont bienvenus à Aucelon. Il y a des gîtes et pour les plus courageux la possibilité de camper sur un terrain qui jouxte la bergerie...

16 mars 2008

Planning des "partages de récolte" pour 2008

Attention:
- la date de septembre (prochain déplacement de JOEL à Ivry) est à confirmer.
- les partages sont fixés au mardi sous réserve de modification du jour de partage de récolte LEGUMES à Réa...

Samedi 15 mars 2008 (déplacement)
Mardi 15 avril 2008
Mardi 6 mai 2008
Mardi 3 juin 2008
Mardi 1er juillet 2008
Mardi 26 août 2008
Vendredi 20 ou samedi 21 septembre 2008 à confirmer
Mardi 21 octobre 2008
Mardi 18 novembre 2008
Mardi 16 décembre 2008

12 mars 2008

Organisation moderne des mises bas

La naissance des chevreaux est un moment délicat pour l'éleveur. Il existe deux manières de faire. Assez curieusement, on qualifie mal ces manières de faire ! On parle de modernité pour désigner un procédé rationalisé économiquement et on parle de tradition pour désigner ce que la nature fait seule ! En fait la modernité doit être opposée aux pratiques du monde contemporain. Le monde contemporain est fou, la modernité ne consiste pas à encourager cette folie, mais bien à aller vers un avenir meilleur. Joël nous démontre qu’il ne s’agit pas d’une utopie.
  • La manière contemporaine dans une "agriculture dirigée par une forme de rationalité économique".

La rationalité économique repose sur la vente du lait de chèvre! Facile et simple. L'idée est de récupérer le lait le plus tôt possible afin de le vendre! « La grande idée c'est la valorisation du lait. Au plus vite on peut fabriquer du fromage avec le lait de la chèvre, au mieux cela va ».
On va donc, dès la naissance, traire la chèvre pour vendre son lait ... et nourrir le chevreau au lait en poudre industriel au prétexte que ce lait en poudre est moins cher au litre! Et là, le calvaire commence pour l'éleveur. Dès la naissance, c'est une course contre la montre. On nourrit le chevreau au biberon, on manipule le chevreau qui résiste car ce n'est pas acquis de boire au biberon pour un chevreau! Donc on attend qu'il ait faim. Mais dans l'intervalle de temps, 2 nouveaux chevreaux arrivent, alors on repousse l'allaitement! on casse le rythme du chevreau... et celui de l'éleveur qui se retrouve à 4 heures du matin avec un chevreau récalcitrant dans les bras!
Cette phase des naissances s'étale sur 15 jours à trois semaine et mobilise 3 ou 4 personnes pour faire un travail que la nature peut faire seule!
Ensuite, on remet le chevreau à un engraisseur le plus tôt possible. Or l'engraisseur, par définition, travaille sans la mère. Il nourrit industriellement et ne peut nourrir ainsi qu'un chevreau qui n'a pas tété! Pas fou le chevreau, quand il goûté à la mamelle et au lait maternel, on ne le fait plus passer à la tétine en caoutchouc et au lait déshydraté!
Comment réagir? Comment changer de stratégie?
  • La manière moderne ou naturelle de faire

« Je suis éleveur, ce n'est pas de la sensiblerie, mais je finissais par penser que tout cela était complètement con d'aller contre nature. Ensuite je suis seul sur l'exploitation et je ne pouvais pas assumer seul les mises bas. Enfin, cela devrait se faire tout seul! Donc, j'ai laissé faire la nature ! J'ai veillé aux naissances et laissé les chevreaux sous la mère ! »
Après la naissance, la mère sèche le chevreau, cela prend un certain temps (quelques heures). Dans les 6 premières heures, le chevreau doit boire du colostrum, au mieux au bout de six heures. Il bénéficie de fait du meilleur lait possible, celui qui évolue au rythme de sa croissance! Le lait maternel est idéal. A une semaine, le chevreau boit le lait d'une chèvre qui a une semaine de lactation !
Cela n’est pas le cas quand on allaite. L'éleveur a beau faire attention il ne parvient pas à donner à chaque chevreau le lait de sa propre mère ! De plus, quand on trait, on est sous pression des chèvres, des chevreaux, on nourrit trois fois par jours, en réchauffant le lait. Quand on laisse faire la nature, les chevreaux boivent en fait à la demande (très souvent un peu). « Résultat. Malgré le travail énorme, j'avais souvent un taux de mortalité de 10 à 12% ». Quand on biberonne, on ne donne pas exactement le lait qu'il faut et on a des diarrhées et des décès. C'est pour cela que les éleveurs utilisent le lait en poudre qui est uniforme.
« Je suis content de l'expérience, parce qu'au stade de 100 chevreau cette année, un chevreau est mort né (ce qui arrive habituellement: accident de mise bas) mais je ne déplore aucune mortalité d'élevage ».
Au-delà du lait, l’autre question est de savoir que faire des chevreaux? Les circuits contemporains sont organisés sur ces circuits d’allaitement industriel ! En laissant faire la nature, on se coupe donc de ce circuit. Mais le fait d'évoquer ce changement de stratégie, d'aller vers un élevage traditionnel (ou moderne en fait) et contre un élevage rationalisé (utilisant les circuits et techniques contemporaine d'élevage) intéresse certaines personnes : des particuliers qui ne sont plus intéressés par les chevreaux élevés au lait en poudre. On compte déjà 27 réservations sur 120 chevreaux attendus. 25 chevrettes vont rester sur l'exploitation, il en reste en gros 70 à commercialiser. Ces bêtes sont proposées en vente aux particuliers (les amap peuvent être de bons débouchés). Le reste partira vers des maquignons qui ne paieront pas mieux au prétexte qu'ils ont été élevés sous la mère...
« Je récolte en ce moment 30 litres de lait par jour car j’équilibre les mamelles des chèvres. Spontanément, les chevreaux tèteront plus certaines mamelles. Normalement, je récolterais 150 litres de lait par jour. Le fait de laisser les chevreaux sous la mère représente « théoriquement » une perte sèche en lait. Mais en face j'aurais eu besoin de quelqu'un pendant 15 à 20 jours, de plus je réalise des économies (lait en poudre, électricité puisque je chauffe moins la fromagerie...). Je n’ai pas souhaité faire un bilan trop précis car l’objectif est bien de revenir vers une « vraie agriculture » : celle qui respecte les bêtes et les hommes ! »
Merci Joël !

10 mars 2008

Premier partage de récolte

Le partage de récolte désigne, dans le langage amap, la livraison de sa production par le producteur. Le terme insiste sur l'implication de l'amapien dans le processus agricole avec toute ses répercussions éventuelles (prise du risque production, prépaiement de la récolte etc.).
Notre premier partage de récolte de la saison 2008 aura lieu le 15 mars 2008.
Joël sera à Ivry, au 1 rue Paul Mazy, lot B04 entre 17h00 et 22h00.
Tous les adhérents sont les bienvenus. Ceux qui sont susceptibles de souscrire un contrat ou simplement curieux de découvrir notre amap sont aussi les bienvenus.
Vous pouvez passer quand vous le souhaitez dans la fourchette horaire,
- soit pour retirer vos fromages et dire bonjour,
- soit pour retirer vos fromages et boire un coup,
- soit pour retirer vos fromages et passer un moment plus long...
Joël apportera du fromage
Je fournirai du vin et du pain
Votre participation sera évidemment bienvenue afin de faire de cette rencontre un moment convivial... comme à chaque fois!
Joël dans son "labo" préparant les fromages... au second plan, la bergerie.

Les mises bas

La première chèvre a fait à la St Valentin: le 14 février.
Puis, dans la foulée, on a eu 3 ou 4 naissances sur la même semaine.
Au changement de lune, dernier jeudi de février, les choses se sont accélérées notablement, on tourne à 6 ou 7 naissances par jours (et de temps en temps quelques unes dans la nuit...). C'est une surveillance constante. Le gros pépin, c'est quand une bête n'arrive pas à délivrer. Il faut aussi faire bien attention à ce qu'un chevreau ne reste pas dans son coin, sans que personne ne s'en occupe.
Normalement, j'aurai terminé à la première semaine de mars. Il y aura bien une ou deux originales qui vont faire plus tard. Parfois au mois de juin! Il faut dire que le bouc est sympa alors je le laisse avec les chèvres ...

10 février 2008

Le 15 mars 2008

Départ du prochain contrat le 15 mars 2008.
Joël effectuera en personne la première livraison, l'occasion de le rencontrer et de prendre des nouvelles des montagnes!
Rétro-planing:
- 15 mars: livraison
- 9 mars: date limite de remise des contrats (2 contrats complétés et signés) et des chèques (2 chèques de 50 euro, à l'ordre de J. BOEYAERT)
à bientôt

8 février 2008

Un bouc ça va , deux boucs...

Cette année Joël a anticipé les événements! Pour avoir des naissances en janvier, il a offert ses biquettes aux grands boucs avec 15 jours d'avance. Et pour être sûr de son coup (pardon elle était facile), il a offert deux boucs à ses biquettes... sacré Joël!
Sachant que les chèvres portent 5 mois, le calcul est vite fait, on devait avoir les mises bas au 15 janvier...
Or, elles sont pleines, mais à ce jour, toujours rien...
Fragments de dialogue téléphonique:
- Bon c'est pas une science exacte.
- "Foutus boucs"
.
- Il y a bien cette période d'ovulation qui revient tous les 21 jours qui peut décaler les choses.
- "Tu parles, ils se sont fait des politesses ces deux couillons".

- Allez la lune peut-être.
- "Les chèvres font des manières maintenant".
- C'est imminent
- "J'avais bien remarqué que ce n'était pas chaud-bouillant la dedans".
Mais qu'est-ce qui s'est passé au 15 août qui aurait empêché nos deux lascars...
Le départ de Cécilia ??? "Ahhh ça peut jouer"


La chute du CAC 40 ??? "Ouai c'est bien le moment"
Aidez nous à résoudre cette énigme palpitante ... en attendant les mises bas!

5 février 2008

Le contrat 2008


Tout beau tout frais, sur le modèle du très éprouvé contrat 2006, reconduit en 2007: je vous invite à demander le nouveau contrat quasi-AMAP 2008 avec la chèvre bleue... bbbêêêêê oui!
Joël assurera la première livraison au mois de février. Il faut donc me faire parvenir les contrats et les chèques dans les plus brefs délais... aïe aïe aïe!

3 février 2008

LA VIE !

Les paysans vivent et travaillent avec le cycle des saisons.
Un truisme? Une réalité!
Au coeur de l'hivers c'est dur, les jours particulièrement courts, surtout en montagne quand le soleil n'a pas le temps de se coucher, coupé par les cimes. Le froid est saisissant. La haut, la nuit peut tourner autours de -10° pendant trois semaines. Les nuits sont longues...
A partir de novembre la production de lait chute.
On pourrait croire que cela va permettre de lever le pied?
"Pour moi c'est dur parce que c'est mort. Voilà comment je vis cette période: morte" dit Joël.

En janvier les chêvres sont pleines, cela se voit. Les jours rallongent, c'est palpable. On est très proche des mises bas: plein de boulot en perspective! Des nuits hachées, la fatigue en journée, on va refabriquer du fromage. "Pour moi, c'est la vie!"

Offre d'emploi

Cherche, femme ou homme courageux(se) pour travailler à la bergerie. Conditions de travail difficiles (70 heures par semaine) investissement personnel nécessaire, rémunération déplorable, vie au grand air, expérience humaine, proximité de la nature.

Ouai, avec une annonce comme cela, pas étonnant que tu mettes du temps à trouver.
Depuis 2 mois, Joël est seul à la bergerie. On a coutume de dire, chez les paysans, qu'à deux on travaille comme trois! D'origne flamande (fier donc) Joël travaille comme trois... mais il est tout seul!
C'est si compliqué que cela de trouver quelqu'un qui souhaite être berger, aide berger, assistant berger?
Oui c'est compliqué, on est isolé là haut, pas de cinéma, pas d'internet haut débit (bientôt), mais le meilleur pain du monde (je vous en ai déjà parlé).
Si vous connaissez quelqu'un...

Un partenariat à la sauce AMAP

Nous avons mis en place un partenariat sur le modèle des AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Ce partenariat est formalisé par un « contrat » qui unit plus qu’il lie l’agriculteur et le consommateur (appelé pour l’occasion « consom’acteur »).
Ce partenariat est très simple.
Le producteur s’engage à livrer des produits de bonne qualité.

Joël Boeyaert, "notre" chevrier
Le consom’acteur s’engage à les acheter à un prix équitable.

Une consom'actrice très attachée à la qualitée de la production

Nous sommes bien partenaires. Le producteur nous informe régulièrement de l’évolution de son exploitation. Nous l’informons régulièrement de ce qui se passe au sein de notre groupe. Nous organisons deux « rencontres » annuelles qui sont des occasions d’approfondir nos liens.
Quel partenariat ?
Nous avons d’abord fixé deux montants.
- Le prix « équitable » du fromage (notre unité est un picodon demi-sec, comprenant donc du lait et l’affinage) est fixé à 1,30 euro. Avec cette somme, le producteur estime pouvoir vivre décemment de sa production et fournira des fromages de mars à décembre.
- Notre engagement financier est fixé à 10 euros par mois pendant 10 mois, soit 100 euros par an. Le versement s’effectue en deux fois, soit deux chèques de 50 euros pour chaque « contrat ». Afin de régler en une fois les histoires d’argent, les deux chèques (l’engagement sur l’année) sont remis avant même le début du contrat (en février), à un coordinateur qui les conserve. Ils sont ensuite transmis en début de période de sorte qu’ils constituent bien un prépaiement. Une série de chèques est remise à Joël lors de notre rencontre de fin février (au moment du salon de l’agriculture), la seconde série de chèques et envoyée début juillet (elle permet de payer le fourrage entré pour l’hiver).
Les livraisons:
Deux fois par an, Joël vient livrer les fromages. Le reste du temps, les fromages sont expédiés le lundi de Valence par TFE (transport frigorifique) et arrivent le mardi matin à Ivry. Ils sont réceptionnés par le coordinateur et placés dans des glacières. Nous nous sommes organisés en « groupes » de 5 ou 6 personnes par voisinage. Il s’agit d’éviter le défilé chez le coordinateur qui gère 51 contrats. Le mardi, une dizaine de personnes passent récupérer les fromages pour chaque groupe et se charge de les répartir.
La livraison du mois de juillet a lieu le premier mardi du mois et la livraison d’août le dernier mardi ce qui permet d’éviter pas mal d’absences.
L’évaluation du contrat:
Du côté consom’acteur la satisfaction est au rendez-vous. Après deux saisons on constate une très bonne qualité de fromages. Le producteur a très bien compris comment faire varier les livraisons. Du frais en été pour les salades, du sec au printemps, on a même eu des faisselles et des fromages aux herbes !
Les rares personnes qui n’ont pas reconduit le contrat l’ont fait pour des raisons personnelles. Un couple trouvait les fromages trop forts !
La première année, 41 contrats furent signés, la deuxième année nous en sommes à 51 et encore, c’est le coordinateur qui bloque à ce nombre pour des raisons pratiques. Nous tentons de monter un deuxième point de distribution sur le Val de Marne.
Du côté du producteur la satisfaction est aussi au rendez-vous. D’un point de vue financier évidemment le fait d’être bien payé et surtout en avance est une bouffée d’oxygène. Nous apportons 5000 euros en 2007 à l’exploitation ce qui n’est pas rien.
Mais l’apport principal est humain. Nous avons tissé une véritable relation et manifestons notre intérêt (au-delà de la solidarité) envers un exploitant « isolé ». Habitué à vendre sa production à des marchands il avait un peu perdu le retour du « consommateur ». Nous réagissons à la production ce qui est extrêmement valorisant et motivant.

Naissance du projet

Aucelon est un très joli petit village du Diois, à l’est de Valence. Une vingtaine de maisons en pierre sur un promontoire rocheux. Quelques retraités maintenaient une présence... mais avec le temps, les retraités nous quittent et le village meurt. Aucelon mourait comme tant de village de la Drôme dite montagnarde. Les "propriétaires" de résidences secondaires, qui viennent passer un week-end ou les vacances ont oeuvré pour maintenir une présence, une activité, de la vie quoi.

Le village sur son promontoire


Le four est mis à la disposition d’un boulanger qui fait le meilleur pain de la région, juré. Une bergerie est construite, elle offre un double intérêt. C’est de l’activité, mais cela permet aussi d’entretenir les chemins de montagne... les bêtes désherbent. La vie est trop dure là-haut. Les hivers sont rigoureux et les conditions d’exploitation difficiles. Tout est loin, tout revient cher. Un premier berger s’épuise. Florence et Joël sont les seconds à tenter l’aventure.
Ils viennent du nord et veulent être chevriers. Ils sont courageux, volontaires. Mais au bout de trois ans, comme les autres, ils fatiguent.

Leurs 80 chèvres produisent 35,000 litres de lait par an. Disons qu’avec un litre, on fait un fromage. L’affineur vient chercher tous les fromages et les achète à 44 centimes d’euros. Comment faire vivre une famille sur une exploitation agricole dont le chiffre d’affaire tourne autours de 16,000 euros par an ?
- On peut intensifier l’agriculture, les chèvres peuvent produire plus.
- On peut prendre plus de chèvres.
Florence et Joël ne le souhaitent pas, au contraire ils prennent moins de chèvre.
- Pour pouvoir soigner les bêtes de manière "traditionnelle"
- Pour avoir le temps de les sortir toutes
- Pour travailler dans de bonnes conditions.
Nous connaissons leurs fromages, nous connaissons Florence et Joël. Nous leur avons proposé un truc délirant : acheter leurs fromages plus cher.

Deuxième blog!

Maîtrisant mal l'outil... j'ai perdu l'accès au premier blog...
Je reprends donc ici le proto blog de notre relation.