10 février 2008

Le 15 mars 2008

Départ du prochain contrat le 15 mars 2008.
Joël effectuera en personne la première livraison, l'occasion de le rencontrer et de prendre des nouvelles des montagnes!
Rétro-planing:
- 15 mars: livraison
- 9 mars: date limite de remise des contrats (2 contrats complétés et signés) et des chèques (2 chèques de 50 euro, à l'ordre de J. BOEYAERT)
à bientôt

8 février 2008

Un bouc ça va , deux boucs...

Cette année Joël a anticipé les événements! Pour avoir des naissances en janvier, il a offert ses biquettes aux grands boucs avec 15 jours d'avance. Et pour être sûr de son coup (pardon elle était facile), il a offert deux boucs à ses biquettes... sacré Joël!
Sachant que les chèvres portent 5 mois, le calcul est vite fait, on devait avoir les mises bas au 15 janvier...
Or, elles sont pleines, mais à ce jour, toujours rien...
Fragments de dialogue téléphonique:
- Bon c'est pas une science exacte.
- "Foutus boucs"
.
- Il y a bien cette période d'ovulation qui revient tous les 21 jours qui peut décaler les choses.
- "Tu parles, ils se sont fait des politesses ces deux couillons".

- Allez la lune peut-être.
- "Les chèvres font des manières maintenant".
- C'est imminent
- "J'avais bien remarqué que ce n'était pas chaud-bouillant la dedans".
Mais qu'est-ce qui s'est passé au 15 août qui aurait empêché nos deux lascars...
Le départ de Cécilia ??? "Ahhh ça peut jouer"


La chute du CAC 40 ??? "Ouai c'est bien le moment"
Aidez nous à résoudre cette énigme palpitante ... en attendant les mises bas!

5 février 2008

Le contrat 2008


Tout beau tout frais, sur le modèle du très éprouvé contrat 2006, reconduit en 2007: je vous invite à demander le nouveau contrat quasi-AMAP 2008 avec la chèvre bleue... bbbêêêêê oui!
Joël assurera la première livraison au mois de février. Il faut donc me faire parvenir les contrats et les chèques dans les plus brefs délais... aïe aïe aïe!

3 février 2008

LA VIE !

Les paysans vivent et travaillent avec le cycle des saisons.
Un truisme? Une réalité!
Au coeur de l'hivers c'est dur, les jours particulièrement courts, surtout en montagne quand le soleil n'a pas le temps de se coucher, coupé par les cimes. Le froid est saisissant. La haut, la nuit peut tourner autours de -10° pendant trois semaines. Les nuits sont longues...
A partir de novembre la production de lait chute.
On pourrait croire que cela va permettre de lever le pied?
"Pour moi c'est dur parce que c'est mort. Voilà comment je vis cette période: morte" dit Joël.

En janvier les chêvres sont pleines, cela se voit. Les jours rallongent, c'est palpable. On est très proche des mises bas: plein de boulot en perspective! Des nuits hachées, la fatigue en journée, on va refabriquer du fromage. "Pour moi, c'est la vie!"

Offre d'emploi

Cherche, femme ou homme courageux(se) pour travailler à la bergerie. Conditions de travail difficiles (70 heures par semaine) investissement personnel nécessaire, rémunération déplorable, vie au grand air, expérience humaine, proximité de la nature.

Ouai, avec une annonce comme cela, pas étonnant que tu mettes du temps à trouver.
Depuis 2 mois, Joël est seul à la bergerie. On a coutume de dire, chez les paysans, qu'à deux on travaille comme trois! D'origne flamande (fier donc) Joël travaille comme trois... mais il est tout seul!
C'est si compliqué que cela de trouver quelqu'un qui souhaite être berger, aide berger, assistant berger?
Oui c'est compliqué, on est isolé là haut, pas de cinéma, pas d'internet haut débit (bientôt), mais le meilleur pain du monde (je vous en ai déjà parlé).
Si vous connaissez quelqu'un...

Un partenariat à la sauce AMAP

Nous avons mis en place un partenariat sur le modèle des AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Ce partenariat est formalisé par un « contrat » qui unit plus qu’il lie l’agriculteur et le consommateur (appelé pour l’occasion « consom’acteur »).
Ce partenariat est très simple.
Le producteur s’engage à livrer des produits de bonne qualité.

Joël Boeyaert, "notre" chevrier
Le consom’acteur s’engage à les acheter à un prix équitable.

Une consom'actrice très attachée à la qualitée de la production

Nous sommes bien partenaires. Le producteur nous informe régulièrement de l’évolution de son exploitation. Nous l’informons régulièrement de ce qui se passe au sein de notre groupe. Nous organisons deux « rencontres » annuelles qui sont des occasions d’approfondir nos liens.
Quel partenariat ?
Nous avons d’abord fixé deux montants.
- Le prix « équitable » du fromage (notre unité est un picodon demi-sec, comprenant donc du lait et l’affinage) est fixé à 1,30 euro. Avec cette somme, le producteur estime pouvoir vivre décemment de sa production et fournira des fromages de mars à décembre.
- Notre engagement financier est fixé à 10 euros par mois pendant 10 mois, soit 100 euros par an. Le versement s’effectue en deux fois, soit deux chèques de 50 euros pour chaque « contrat ». Afin de régler en une fois les histoires d’argent, les deux chèques (l’engagement sur l’année) sont remis avant même le début du contrat (en février), à un coordinateur qui les conserve. Ils sont ensuite transmis en début de période de sorte qu’ils constituent bien un prépaiement. Une série de chèques est remise à Joël lors de notre rencontre de fin février (au moment du salon de l’agriculture), la seconde série de chèques et envoyée début juillet (elle permet de payer le fourrage entré pour l’hiver).
Les livraisons:
Deux fois par an, Joël vient livrer les fromages. Le reste du temps, les fromages sont expédiés le lundi de Valence par TFE (transport frigorifique) et arrivent le mardi matin à Ivry. Ils sont réceptionnés par le coordinateur et placés dans des glacières. Nous nous sommes organisés en « groupes » de 5 ou 6 personnes par voisinage. Il s’agit d’éviter le défilé chez le coordinateur qui gère 51 contrats. Le mardi, une dizaine de personnes passent récupérer les fromages pour chaque groupe et se charge de les répartir.
La livraison du mois de juillet a lieu le premier mardi du mois et la livraison d’août le dernier mardi ce qui permet d’éviter pas mal d’absences.
L’évaluation du contrat:
Du côté consom’acteur la satisfaction est au rendez-vous. Après deux saisons on constate une très bonne qualité de fromages. Le producteur a très bien compris comment faire varier les livraisons. Du frais en été pour les salades, du sec au printemps, on a même eu des faisselles et des fromages aux herbes !
Les rares personnes qui n’ont pas reconduit le contrat l’ont fait pour des raisons personnelles. Un couple trouvait les fromages trop forts !
La première année, 41 contrats furent signés, la deuxième année nous en sommes à 51 et encore, c’est le coordinateur qui bloque à ce nombre pour des raisons pratiques. Nous tentons de monter un deuxième point de distribution sur le Val de Marne.
Du côté du producteur la satisfaction est aussi au rendez-vous. D’un point de vue financier évidemment le fait d’être bien payé et surtout en avance est une bouffée d’oxygène. Nous apportons 5000 euros en 2007 à l’exploitation ce qui n’est pas rien.
Mais l’apport principal est humain. Nous avons tissé une véritable relation et manifestons notre intérêt (au-delà de la solidarité) envers un exploitant « isolé ». Habitué à vendre sa production à des marchands il avait un peu perdu le retour du « consommateur ». Nous réagissons à la production ce qui est extrêmement valorisant et motivant.

Naissance du projet

Aucelon est un très joli petit village du Diois, à l’est de Valence. Une vingtaine de maisons en pierre sur un promontoire rocheux. Quelques retraités maintenaient une présence... mais avec le temps, les retraités nous quittent et le village meurt. Aucelon mourait comme tant de village de la Drôme dite montagnarde. Les "propriétaires" de résidences secondaires, qui viennent passer un week-end ou les vacances ont oeuvré pour maintenir une présence, une activité, de la vie quoi.

Le village sur son promontoire


Le four est mis à la disposition d’un boulanger qui fait le meilleur pain de la région, juré. Une bergerie est construite, elle offre un double intérêt. C’est de l’activité, mais cela permet aussi d’entretenir les chemins de montagne... les bêtes désherbent. La vie est trop dure là-haut. Les hivers sont rigoureux et les conditions d’exploitation difficiles. Tout est loin, tout revient cher. Un premier berger s’épuise. Florence et Joël sont les seconds à tenter l’aventure.
Ils viennent du nord et veulent être chevriers. Ils sont courageux, volontaires. Mais au bout de trois ans, comme les autres, ils fatiguent.

Leurs 80 chèvres produisent 35,000 litres de lait par an. Disons qu’avec un litre, on fait un fromage. L’affineur vient chercher tous les fromages et les achète à 44 centimes d’euros. Comment faire vivre une famille sur une exploitation agricole dont le chiffre d’affaire tourne autours de 16,000 euros par an ?
- On peut intensifier l’agriculture, les chèvres peuvent produire plus.
- On peut prendre plus de chèvres.
Florence et Joël ne le souhaitent pas, au contraire ils prennent moins de chèvre.
- Pour pouvoir soigner les bêtes de manière "traditionnelle"
- Pour avoir le temps de les sortir toutes
- Pour travailler dans de bonnes conditions.
Nous connaissons leurs fromages, nous connaissons Florence et Joël. Nous leur avons proposé un truc délirant : acheter leurs fromages plus cher.

Deuxième blog!

Maîtrisant mal l'outil... j'ai perdu l'accès au premier blog...
Je reprends donc ici le proto blog de notre relation.