3 février 2008

Naissance du projet

Aucelon est un très joli petit village du Diois, à l’est de Valence. Une vingtaine de maisons en pierre sur un promontoire rocheux. Quelques retraités maintenaient une présence... mais avec le temps, les retraités nous quittent et le village meurt. Aucelon mourait comme tant de village de la Drôme dite montagnarde. Les "propriétaires" de résidences secondaires, qui viennent passer un week-end ou les vacances ont oeuvré pour maintenir une présence, une activité, de la vie quoi.

Le village sur son promontoire


Le four est mis à la disposition d’un boulanger qui fait le meilleur pain de la région, juré. Une bergerie est construite, elle offre un double intérêt. C’est de l’activité, mais cela permet aussi d’entretenir les chemins de montagne... les bêtes désherbent. La vie est trop dure là-haut. Les hivers sont rigoureux et les conditions d’exploitation difficiles. Tout est loin, tout revient cher. Un premier berger s’épuise. Florence et Joël sont les seconds à tenter l’aventure.
Ils viennent du nord et veulent être chevriers. Ils sont courageux, volontaires. Mais au bout de trois ans, comme les autres, ils fatiguent.

Leurs 80 chèvres produisent 35,000 litres de lait par an. Disons qu’avec un litre, on fait un fromage. L’affineur vient chercher tous les fromages et les achète à 44 centimes d’euros. Comment faire vivre une famille sur une exploitation agricole dont le chiffre d’affaire tourne autours de 16,000 euros par an ?
- On peut intensifier l’agriculture, les chèvres peuvent produire plus.
- On peut prendre plus de chèvres.
Florence et Joël ne le souhaitent pas, au contraire ils prennent moins de chèvre.
- Pour pouvoir soigner les bêtes de manière "traditionnelle"
- Pour avoir le temps de les sortir toutes
- Pour travailler dans de bonnes conditions.
Nous connaissons leurs fromages, nous connaissons Florence et Joël. Nous leur avons proposé un truc délirant : acheter leurs fromages plus cher.

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