31 mai 2012
Livraison de juin décallée
Il n'y a pas de perte, il faut juste faire preuve d'un peu de patience face à l'aléa climatique.
La prochaine livraison est donc reportée, en théorie, au 12 juin. Vous serez tenus informés de l'évolution des événements.
5 mai 2012
Premier partage de fromage (contrat 2012)
Pour l'instant, 41 contrats de préachat ont été signés. Il est encore possible de se joindre à l'aventure.
6 fromages comme convenu, plus ou moins affinés.
4 mai 2012
AOC Picodon
12 mars 2012
la reprise 2012
Tout le monde va bien, on souffle un peu, après la bonne vague de froid!
Les mises bas se terminent, les chevreaux ont la patate! (comme tu peux voir sur la photo!)
Les chèvres et leurs petits restent encore dans le bâtiment, en attendant la fonte de la neige...
Comme tous ces petits boivent bien pour avoir chaud, il ne reste que peu de lait,
nous commençons doucement les fromages!!
Une première livraison serait possible fin avril.
Nous proposons de venir à cette occasion, avec les fromages.


27 mai 2011
Rencontre avec Aline et Joël
21 mars 2011
Le retour !
Joel va bien et travaille maintenant depuis un an avec Aline.
L'année dernière ils ont repris l'ancien contrat pour nous témoigner de leur envie de continuer à travailler avec nous et nous montrer leur bonne volonté.
Je vous propose donc de démarrer un nouveau contrat.
Les livraisons pourraient commencer fin avril début mai.
La chèvrerie a enfin demandé le label Bio et c'est normalement acquis il ne manque que le dernier test sur pièce!
5 septembre 2010
Rencontre inter amap...
20 mai 2010
reprise du contrat ???
En tout cas on est content parce qu'ils sont bons.
21 avril 2010
Nouveau départ ?
Ce matin, Joël a appelé et m'a confirmé qu'il allait nous faire parvenir début mai une livraison de picodons !
Rien n'est fait, mais on tient le bon bout !
31 août 2009
Une lettre de Joël (enfin).
Son exploitation a perdu la moitié de ses bêtes. Les chèvres ne donnent plus de lait (elles semblaient enceintes mais il y a eu peu de mises bas, un peu comme si elles avaient fait des grossesses nerveuses...). Du coup les chèvres ne donnent pas de lait. Les véhicules sont en pannes. Joël n'a toujours pas de téléphone etc. ...
La note d'espoir vient d'un projet d'association avec une autre personne pour remettre en route l'exploitation. Plusieurs pistes sont envisagées. La plus sérieuse vient de son fils aîné qui vit en Ardèche et pourrait venir travailler un an avec lui ... pour voir !
J'ai gardé le contact avec lui mais refusé de discuter du contrat, c'est Assia qui s'y est attelée. Elle a expliqué notre position (en gros, on attend des nouvelles et une proposition de solution). Elle a surtout exigé que Joël s'explique par écrit.
Voici sa lettre:
De Joël, à Aucelon
Aux Amapiens.
Quelques mots pour vous dire les difficultés que j'ai rencontré au cours de l'année passée: très peu de lait chez les chèvres, un hiver rigoureux et long et un moral à zéro ne m'ont pas permis de faire face à mes engagements auprès de vous. Avec l'aide de mes amis de ma famille et et le réconfort de certaine d'entre vous, je mets tout en oeuvre pour que le projet continue.
Si certains d'entre vous n'y croient plus, s'ils sont déçus, je le comprends et s'il désirent rompre le contrat qu'ils me le disent.
Excusez moi pour mon silence j'étais dans l'impossibilité de m'exprimer seul sur la situation.
Continuez dans votre action militante envers les producteurs, c'est une des faibles chances de sortir du système. De notre côté (les producteurs) nous avons encore du chemin à faire en organisation pour vous donner satisfaction.
Les structures sont petites, la mienne fut réduite à une seule personne (moi même) et nous sommes très rapidement en danger.
Merci pour ce que vous êtes. Merci à Seb et Assia pour votre humanité rare.
Joël.
Si vous souhaitez réagir à cette lettre, vous pouvez toujours:
- soit répondre par courrier à Joël Boeyaert, le village, 26240 Aucelon
- soit répondre à ce mail, je ferai une synthèse des différents mails reçus.
- soit laisser un message sur ce blog
30 mai 2009
Espoir, quand tu nous tiens !
La mairie d'Aucelon a embauché quelqu'un pour aider Joël quatre après-midis par semaine. Simon sort les bêtes pendant que Joël s'occupe de la fromagerie. La production de lait est repartie et Joël reconstitue son stock. Bien qu'il ne nous en ait pas averti officiellement, il semble envisager une livraison mi-juin... à suivre.
19 janvier 2009
Une non livraison de plus
J'annonce donc une nouvelle "non-livraison" de fromage.
J'ajoute qu'aux dernières nouvelles, Joël était tout à fait conscient des retards et s'engageait à rattraper en 2009 les livraisons non effectuées en 2008 ... soit la moitié du contrat (5 livraisons).
à suivre...
9 janvier 2009
Pas de nouvelles ... pas de nouvelles !
Lors de notre dernière rencontre, il avait convenu de nous livrer du "pâté" de chèvre ainsi que de reporter la moitié du contrat 2008 (soit 5 livraisons) sur 2009.
Je reste dans l'attente d'une date de livraison de sa part.
29 septembre 2008
Décalage de livraison
22 septembre 2008
Les partages de juillet et août
Les fromages d'août (5 ou 6 fromages selon les lots) sont arrivés le 2 septembre suite au décalage d'une semaine de la livraison.
18 juin 2008
à méditer...
Hervé Kempf, journaliste essayiste, dans L'ère de l'après pétrole, documentaire d'Yves Boillon.
29 mai 2008
Deuxième partage de récolte
15 avril 2008
Livraison retardée
27 mars 2008
La traite des chèvres
La traite commence tôt le matin, à l'heure de la dissipation des brumes matinales!
Joël est déjà alerte.
Première opération, garnir la mangeoire d'avoine.
D'un geste sûr, il faut mettre juste la quantité d'avoine nécessaire au temps de la traite.
Placé entre le quai de traite et l'enclos, Joël laisse pénétrer les fauves affamés. Quinze places, pas une de plus. C'est la ruée. Assez spontanément, les chèvres viennent prendre leurs places, les unes à côté des autres. Elles passent docilement leurs têtes dans les guides qui se referment pour éviter la cohue.
Chaque bête mange alors sa portion.
Pendant que les chèvres mangent... c'est la traite! La trayeuse fonctionne par aspiration et reproduit le geste de l'homme. Il paraît que ce n'est pas douloureux... Force est de reconnaître que personne ne râle.
Certaines bêtes semblent même apprécier. Plus malines, ou simplement gourmandes elles parviennent à resquiller. De retour dans l'enclos la "petite grise" franchit les barrières qui séparent "celles qui ont mangé" de "celles qui n'ont pas mangé"... et se présente à nouveau sur le quai de traite.
J'avoue que je n'y croyais pas. Resquiller à la cantine m'a toujours paru inconcevable!
Pourtant, dès le prochain tour revoilà la petite grise, qui, à force de jouer du coude, fini par doubler tout le monde. Trop occupé à gérer la cohue à l'entrée, Joël ne remarquera la supercherie que trop tard! Ce matin là, elle se présentera 4 fois!
Quand la traite est terminée. Un système de levier libère les chèvres qui quittent le quai.
Les bêtes retournent alors dans l'enclos par une autre porte. Dans la cohue, certaines vont descendre du quai. A plusieurs c'est déjà compliqué à gérer, tout seul, cela doit être du sport.
Après il faut nettoyer le dispositif de traite.
Durée de la traite: 1 heure à 1 heure 30 selon la saison!
19 mars 2008
Premier partage de récolte
La production est accaparée en grande partie par les chevreaux.
Nous "partageons" cette fois ci 4 fromages frais.

A 17h00, les premiers adhérents sont arrivés. La discussion s'engage rapidement.

Des questions sont posées. Joël a la communication intuitive et agréable, c'est un plaisir de l'écouter parler lait, fromage, pâturage, saisons...

Cette courte vidéo permet de saisir l'ambiance de la rencontre! Y a ceux qui parlent, ceux qui mangent et comme toujours des enfants qui courent partout! La vie quoi...
Prochain rendez-vous avec Joël en septembre. D'ici là, ceux qui passent par la Drôme sont bienvenus à Aucelon. Il y a des gîtes et pour les plus courageux la possibilité de camper sur un terrain qui jouxte la bergerie...
16 mars 2008
Planning des "partages de récolte" pour 2008
- la date de septembre (prochain déplacement de JOEL à Ivry) est à confirmer.
- les partages sont fixés au mardi sous réserve de modification du jour de partage de récolte LEGUMES à Réa...
Samedi 15 mars 2008 (déplacement)
Mardi 15 avril 2008
Mardi 6 mai 2008
Mardi 3 juin 2008
Mardi 1er juillet 2008
Mardi 26 août 2008
Vendredi 20 ou samedi 21 septembre 2008 à confirmer
Mardi 21 octobre 2008
Mardi 18 novembre 2008
Mardi 16 décembre 2008
12 mars 2008
Organisation moderne des mises bas
- La manière contemporaine dans une "agriculture dirigée par une forme de rationalité économique".
La rationalité économique repose sur la vente du lait de chèvre! Facile et simple. L'idée est de récupérer le lait le plus tôt possible afin de le vendre! « La grande idée c'est la valorisation du lait. Au plus vite on peut fabriquer du fromage avec le lait de la chèvre, au mieux cela va ».
On va donc, dès la naissance, traire la chèvre pour vendre son lait ... et nourrir le chevreau au lait en poudre industriel au prétexte que ce lait en poudre est moins cher au litre! Et là, le calvaire commence pour l'éleveur. Dès la naissance, c'est une course contre la montre. On nourrit le chevreau au biberon, on manipule le chevreau qui résiste car ce n'est pas acquis de boire au biberon pour un chevreau! Donc on attend qu'il ait faim. Mais dans l'intervalle de temps, 2 nouveaux chevreaux arrivent, alors on repousse l'allaitement! on casse le rythme du chevreau... et celui de l'éleveur qui se retrouve à 4 heures du matin avec un chevreau récalcitrant dans les bras!
Cette phase des naissances s'étale sur 15 jours à trois semaine et mobilise 3 ou 4 personnes pour faire un travail que la nature peut faire seule!
Ensuite, on remet le chevreau à un engraisseur le plus tôt possible. Or l'engraisseur, par définition, travaille sans la mère. Il nourrit industriellement et ne peut nourrir ainsi qu'un chevreau qui n'a pas tété! Pas fou le chevreau, quand il goûté à la mamelle et au lait maternel, on ne le fait plus passer à la tétine en caoutchouc et au lait déshydraté!
Comment réagir? Comment changer de stratégie?
- La manière moderne ou naturelle de faire
« Je suis éleveur, ce n'est pas de la sensiblerie, mais je finissais par penser que tout cela était complètement con d'aller contre nature. Ensuite je suis seul sur l'exploitation et je ne pouvais pas assumer seul les mises bas. Enfin, cela devrait se faire tout seul! Donc, j'ai laissé faire la nature ! J'ai veillé aux naissances et laissé les chevreaux sous la mère ! »
Après la naissance, la mère sèche le chevreau, cela prend un certain temps (quelques heures). Dans les 6 premières heures, le chevreau doit boire du colostrum, au mieux au bout de six heures. Il bénéficie de fait du meilleur lait possible, celui qui évolue au rythme de sa croissance! Le lait maternel est idéal. A une semaine, le chevreau boit le lait d'une chèvre qui a une semaine de lactation !
Cela n’est pas le cas quand on allaite. L'éleveur a beau faire attention il ne parvient pas à donner à chaque chevreau le lait de sa propre mère ! De plus, quand on trait, on est sous pression des chèvres, des chevreaux, on nourrit trois fois par jours, en réchauffant le lait. Quand on laisse faire la nature, les chevreaux boivent en fait à la demande (très souvent un peu). « Résultat. Malgré le travail énorme, j'avais souvent un taux de mortalité de 10 à 12% ». Quand on biberonne, on ne donne pas exactement le lait qu'il faut et on a des diarrhées et des décès. C'est pour cela que les éleveurs utilisent le lait en poudre qui est uniforme.
« Je suis content de l'expérience, parce qu'au stade de 100 chevreau cette année, un chevreau est mort né (ce qui arrive habituellement: accident de mise bas) mais je ne déplore aucune mortalité d'élevage ».
Au-delà du lait, l’autre question est de savoir que faire des chevreaux? Les circuits contemporains sont organisés sur ces circuits d’allaitement industriel ! En laissant faire la nature, on se coupe donc de ce circuit. Mais le fait d'évoquer ce changement de stratégie, d'aller vers un élevage traditionnel (ou moderne en fait) et contre un élevage rationalisé (utilisant les circuits et techniques contemporaine d'élevage) intéresse certaines personnes : des particuliers qui ne sont plus intéressés par les chevreaux élevés au lait en poudre. On compte déjà 27 réservations sur 120 chevreaux attendus. 25 chevrettes vont rester sur l'exploitation, il en reste en gros 70 à commercialiser. Ces bêtes sont proposées en vente aux particuliers (les amap peuvent être de bons débouchés). Le reste partira vers des maquignons qui ne paieront pas mieux au prétexte qu'ils ont été élevés sous la mère...
« Je récolte en ce moment 30 litres de lait par jour car j’équilibre les mamelles des chèvres. Spontanément, les chevreaux tèteront plus certaines mamelles. Normalement, je récolterais 150 litres de lait par jour. Le fait de laisser les chevreaux sous la mère représente « théoriquement » une perte sèche en lait. Mais en face j'aurais eu besoin de quelqu'un pendant 15 à 20 jours, de plus je réalise des économies (lait en poudre, électricité puisque je chauffe moins la fromagerie...). Je n’ai pas souhaité faire un bilan trop précis car l’objectif est bien de revenir vers une « vraie agriculture » : celle qui respecte les bêtes et les hommes ! »
Merci Joël !
10 mars 2008
Premier partage de récolte
Notre premier partage de récolte de la saison 2008 aura lieu le 15 mars 2008.
Joël sera à Ivry, au 1 rue Paul Mazy, lot B04 entre 17h00 et 22h00.
Tous les adhérents sont les bienvenus. Ceux qui sont susceptibles de souscrire un contrat ou simplement curieux de découvrir notre amap sont aussi les bienvenus.
Vous pouvez passer quand vous le souhaitez dans la fourchette horaire,
- soit pour retirer vos fromages et dire bonjour,
- soit pour retirer vos fromages et boire un coup,
- soit pour retirer vos fromages et passer un moment plus long...
Joël apportera du fromage
Je fournirai du vin et du pain
Votre participation sera évidemment bienvenue afin de faire de cette rencontre un moment convivial... comme à chaque fois!
Les mises bas
Puis, dans la foulée, on a eu 3 ou 4 naissances sur la même semaine.
Au changement de lune, dernier jeudi de février, les choses se sont accélérées notablement, on tourne à 6 ou 7 naissances par jours (et de temps en temps quelques unes dans la nuit...). C'est une surveillance constante. Le gros pépin, c'est quand une bête n'arrive pas à délivrer. Il faut aussi faire bien attention à ce qu'un chevreau ne reste pas dans son coin, sans que personne ne s'en occupe.
Normalement, j'aurai terminé à la première semaine de mars. Il y aura bien une ou deux originales qui vont faire plus tard. Parfois au mois de juin! Il faut dire que le bouc est sympa alors je le laisse avec les chèvres ...
10 février 2008
Le 15 mars 2008
Joël effectuera en personne la première livraison, l'occasion de le rencontrer et de prendre des nouvelles des montagnes!
Rétro-planing:
- 15 mars: livraison
- 9 mars: date limite de remise des contrats (2 contrats complétés et signés) et des chèques (2 chèques de 50 euro, à l'ordre de J. BOEYAERT)
à bientôt
8 février 2008
Un bouc ça va , deux boucs...
Sachant que les chèvres portent 5 mois, le calcul est vite fait, on devait avoir les mises bas au 15 janvier...
Or, elles sont pleines, mais à ce jour, toujours rien...
Fragments de dialogue téléphonique:
- Bon c'est pas une science exacte.
- "Foutus boucs".
- Il y a bien cette période d'ovulation qui revient tous les 21 jours qui peut décaler les choses.
- "Tu parles, ils se sont fait des politesses ces deux couillons".
- Allez la lune peut-être.
- "Les chèvres font des manières maintenant".
- C'est imminent
- "J'avais bien remarqué que ce n'était pas chaud-bouillant la dedans".
Mais qu'est-ce qui s'est passé au 15 août qui aurait empêché nos deux lascars...
Le départ de Cécilia ??? "Ahhh ça peut jouer"

La chute du CAC 40 ??? "Ouai c'est bien le moment"

5 février 2008
Le contrat 2008

Tout beau tout frais, sur le modèle du très éprouvé contrat 2006, reconduit en 2007: je vous invite à demander le nouveau contrat quasi-AMAP 2008 avec la chèvre bleue... bbbêêêêê oui!
Joël assurera la première livraison au mois de février. Il faut donc me faire parvenir les contrats et les chèques dans les plus brefs délais... aïe aïe aïe!
3 février 2008
LA VIE !
Un truisme? Une réalité!
Au coeur de l'hivers c'est dur, les jours particulièrement courts, surtout en montagne quand le soleil n'a pas le temps de se coucher, coupé par les cimes. Le froid est saisissant. La haut, la nuit peut tourner autours de -10° pendant trois semaines. Les nuits sont longues...
A partir de novembre la production de lait chute.
On pourrait croire que cela va permettre de lever le pied?
"Pour moi c'est dur parce que c'est mort. Voilà comment je vis cette période: morte" dit Joël.
En janvier les chêvres sont pleines, cela se voit. Les jours rallongent, c'est palpable. On est très proche des mises bas: plein de boulot en perspective! Des nuits hachées, la fatigue en journée, on va refabriquer du fromage. "Pour moi, c'est la vie!"
Offre d'emploi
Ouai, avec une annonce comme cela, pas étonnant que tu mettes du temps à trouver.
Depuis 2 mois, Joël est seul à la bergerie. On a coutume de dire, chez les paysans, qu'à deux on travaille comme trois! D'origne flamande (fier donc) Joël travaille comme trois... mais il est tout seul!
C'est si compliqué que cela de trouver quelqu'un qui souhaite être berger, aide berger, assistant berger?
Oui c'est compliqué, on est isolé là haut, pas de cinéma, pas d'internet haut débit (bientôt), mais le meilleur pain du monde (je vous en ai déjà parlé).
Si vous connaissez quelqu'un...
Un partenariat à la sauce AMAP
Nous avons mis en place un partenariat sur le modèle des AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Ce partenariat est formalisé par un « contrat » qui unit plus qu’il lie l’agriculteur et le consommateur (appelé pour l’occasion « consom’acteur »).
Ce partenariat est très simple.
Le producteur s’engage à livrer des produits de bonne qualité.
Nous sommes bien partenaires. Le producteur nous informe régulièrement de l’évolution de son exploitation. Nous l’informons régulièrement de ce qui se passe au sein de notre groupe. Nous organisons deux « rencontres » annuelles qui sont des occasions d’approfondir nos liens.
Quel partenariat ?
Nous avons d’abord fixé deux montants.
- Le prix « équitable » du fromage (notre unité est un picodon demi-sec, comprenant donc du lait et l’affinage) est fixé à 1,30 euro. Avec cette somme, le producteur estime pouvoir vivre décemment de sa production et fournira des fromages de mars à décembre.
- Notre engagement financier est fixé à 10 euros par mois pendant 10 mois, soit 100 euros par an. Le versement s’effectue en deux fois, soit deux chèques de 50 euros pour chaque « contrat ». Afin de régler en une fois les histoires d’argent, les deux chèques (l’engagement sur l’année) sont remis avant même le début du contrat (en février), à un coordinateur qui les conserve. Ils sont ensuite transmis en début de période de sorte qu’ils constituent bien un prépaiement. Une série de chèques est remise à Joël lors de notre rencontre de fin février (au moment du salon de l’agriculture), la seconde série de chèques et envoyée début juillet (elle permet de payer le fourrage entré pour l’hiver).
Les livraisons:
Deux fois par an, Joël vient livrer les fromages. Le reste du temps, les fromages sont expédiés le lundi de Valence par TFE (transport frigorifique) et arrivent le mardi matin à Ivry. Ils sont réceptionnés par le coordinateur et placés dans des glacières. Nous nous sommes organisés en « groupes » de 5 ou 6 personnes par voisinage. Il s’agit d’éviter le défilé chez le coordinateur qui gère 51 contrats. Le mardi, une dizaine de personnes passent récupérer les fromages pour chaque groupe et se charge de les répartir.
La livraison du mois de juillet a lieu le premier mardi du mois et la livraison d’août le dernier mardi ce qui permet d’éviter pas mal d’absences.
L’évaluation du contrat:
Du côté consom’acteur la satisfaction est au rendez-vous. Après deux saisons on constate une très bonne qualité de fromages. Le producteur a très bien compris comment faire varier les livraisons. Du frais en été pour les salades, du sec au printemps, on a même eu des faisselles et des fromages aux herbes !
Les rares personnes qui n’ont pas reconduit le contrat l’ont fait pour des raisons personnelles. Un couple trouvait les fromages trop forts !
La première année, 41 contrats furent signés, la deuxième année nous en sommes à 51 et encore, c’est le coordinateur qui bloque à ce nombre pour des raisons pratiques. Nous tentons de monter un deuxième point de distribution sur le Val de Marne.
Du côté du producteur la satisfaction est aussi au rendez-vous. D’un point de vue financier évidemment le fait d’être bien payé et surtout en avance est une bouffée d’oxygène. Nous apportons 5000 euros en 2007 à l’exploitation ce qui n’est pas rien.
Mais l’apport principal est humain. Nous avons tissé une véritable relation et manifestons notre intérêt (au-delà de la solidarité) envers un exploitant « isolé ». Habitué à vendre sa production à des marchands il avait un peu perdu le retour du « consommateur ». Nous réagissons à la production ce qui est extrêmement valorisant et motivant.
Naissance du projet
Aucelon est un très joli petit village du Diois, à l’est de Valence. Une vingtaine de maisons en pierre sur un promontoire rocheux. Quelques retraités maintenaient une présence... mais avec le temps, les retraités nous quittent et le village meurt. Aucelon mourait comme tant de village de la Drôme dite montagnarde. Les "propriétaires" de résidences secondaires, qui viennent passer un week-end ou les vacances ont oeuvré pour maintenir une présence, une activité, de la vie quoi.
Ils viennent du nord et veulent être chevriers. Ils sont courageux, volontaires. Mais au bout de trois ans, comme les autres, ils fatiguent.
Leurs 80 chèvres produisent 35,000 litres de lait par an. Disons qu’avec un litre, on fait un fromage. L’affineur vient chercher tous les fromages et les achète à 44 centimes d’euros. Comment faire vivre une famille sur une exploitation agricole dont le chiffre d’affaire tourne autours de 16,000 euros par an ?
- On peut intensifier l’agriculture, les chèvres peuvent produire plus.
- On peut prendre plus de chèvres.
Florence et Joël ne le souhaitent pas, au contraire ils prennent moins de chèvre.
- Pour pouvoir soigner les bêtes de manière "traditionnelle"
- Pour avoir le temps de les sortir toutes
- Pour travailler dans de bonnes conditions.
Nous connaissons leurs fromages, nous connaissons Florence et Joël. Nous leur avons proposé un truc délirant : acheter leurs fromages plus cher.
Deuxième blog!
Je reprends donc ici le proto blog de notre relation.